Arev Yeram

Signe(s) particulier(s) : ✘ Je porte un bracelet en cuir, usé et marqué auquel je tiens beaucoup ✘ J’ai une petite barbe courte depuis dix ans✘ Je parle désormais trois langues, mais je ne maîtrise pas encore parfaitement l’anglais ✘ Celui qui est attentif remarquera la petite cicatrice là où j’ai porté un piercing, sur l’arcade ✘

Je suis un homme sincère. Je ne comprends pas le mensonge, je n’en vois pas l’utilité car j’ai tendance à penser que la vérité fini toujours par se savoir. Ceux qui mentent se construisent un monde de leurres et d’hypocrisies, je ne les envie pas. J’ai déjà menti néanmoins. Pour prétexter mon départ de Paris, j’ai menti, le but était de protéger mes proches.  
Je suis impulsif. Certains disent maladroit. Certainement les deux. J’ai des réactions spontanées qui entraînent souvent quelques gaffes. Ma foi, on s’y fait. Pourtant je ne suis pas quelqu’un de brut ni de sanguin. Mais venez, vous verrez que j’aurai vite fait la démonstration de cette maladresse ;
Je suis timide. C’est presque un état général. Je n’ose pas toujours démarrer la conversation, et si mon vis-à-vis est une personne qui m’impressionne ou une jolie demoiselle, c’est encore pire. Je rougis – mais la barbe me sauve – je bégaye presque et ma maladresse est décuplée. Ne riez pas, on a tous nos moments de solitude !
Je suis un bon vivant. J’aime manger, danser, partager. J’aime être entouré, d’amis ou d’inconnus, les liens finissent toujours par se tisser et j’adore rencontrer les autres. On a tant à apprendre du voisin.  
Je suis un grand jaloux, voire possessif. Quand je suis en couple je fais extrêmement attention à ne pas trop le montrer, j’ai peur d’être étouffant, mais avant tout parce que j’ai peur de perdre celle que j’aime. Un manque de confiance, au fond. Je me sous-estime beaucoup.
Je suis pacifiste. Je ne veux pas seulement la paix, je veux l’entretenir. J’aime avoir les petits gestes amicaux, solidaires, simplement pour redonner le sourire et égayer les moins heureux. Pas la peine de dépenser argent ou énergie, il suffit parfois d’un mot, d’une proposition, d’une chanson ou d’un coup de main.
Enfin et surtout, je suis passionné. La musique, encore et toujours. Sous toutes ses formes, par tous les artistes, professionnels ou non. C'est ma vie.
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La salle de classe s'apaise progressivement et l'enseignante se tourne alors vers moi avec un large sourire.

« Bienvenue Arev et merci d'être venu rencontrer mes élèves. Ils sont passionnés de musique et ils m'exposaient l'autre jour leur frustration de ne pas pouvoir accéder à la culture musicale des pays les plus éloignés et moins médiatisés. »

Je jette un regard sympathique à tous ces jeunes qui partagent ma passion.
La jeune femme reprend.

« Peux-tu déjà nous raconter ton histoire ? »
« Bonjour à tous. Merci de m'accueillir. J'ai grandi à Erevan, capitale de l'Arménie. »

Après avoir repris avec eux la localisation du petit pays, je laisse la professionnelle répondre brièvement à ses élèves et me souviens des parfums de la cuisine orientale, la tonalité de ma langue maternelle et le soleil épicé de ma ville.

« Mes parents étaient tous deux enseignants, ce qui m'a évidemment influencé quand je suis arrivé ici, il y a 3 ans. D'ailleurs, excusez mon accent ! »

Mon père était un homme bienveillant, large, costaud avec un vrai cœur tendre. Il aimait jouer avec ses 5 enfants. Je l'ai surtout connu âgé. Je suis né sans être prévu et il avait déjà plus de 50 ans. Il m'a aimé comme si j'étais son premier petit !
Ma mère, elle, est juste la meilleure. Aimante, chaleureuse, franche, autoritaire. Un savant mélange d'une femme libre mais vouée à son devoir de parent.
Ils nous ont tout donné et l'héritage qui se voit le plus chez moi : l'amour de la musique.

« ... Après avoir participé à cette émission radio crochet - très modeste comparée à ce qui se fait chez vous - j'ai signé chez ma maison de disque et ma carrière était lancée. »

Les plateaux télés, les heures de partage en studio mais surtout la scène. J'aime mon métier. Passionnément.
Considéré comme un artiste populaire sur le petit territoire de l'Arménie, je suis un illustre inconnu ici.

« Il y a 10 ans, j'ai choisi la France pour abriter mon travail et développer mon inspiration. J'aime mon pays, mais...certaines circonstances ont rendu le départ obligatoire. »

Je leur explique qu'il fallait trouver une terre plus moderne en matière administrative et fiscale. Mensonge. Je suis parti parce qu'on me l'a demandé. Imposé.
Je chante l'amour sous toutes ses formes, la solidarité, l'altruisme. J'ai déclenché la colère d'un groupe extrémiste en soutenant la rénovation d'un lieu de culte...
Les menaces ont fait le reste.

« Vous avez donc poursuivi votre carrière en Europe ? »
« Oh non ! Du moins très peu. La communauté arménienne française est assez large, je suis connu là bas mais si je n'ai jamais cessé de faire des concerts, ma popularité en France est quasi insignifiante ! »

Dis-je en souriant à ces gamins plein d'espoir de succès. Ma situation m'allait très bien, et s'améliorait. Bientôt malheureusement, mes ennemis me trouvèrent à nouveau trop bruyant, même depuis un autre continent.

« Pourquoi New York ? Vous souhaitez élargir votre public ? »
« ...évidemment. Comme tout artiste, j'ai besoin de partager avec le plus de personne possible. Et puis chaque pays a sa culture, son univers. J'aime enrichir mes connaissances. »

Mensonge.
Il y a trois ans, je suis tabassé sur les quais de Seine. Je sortais d'un pub où j'ai chanté quelques morceaux avec mon guitariste. Des photos de mon épouse, française, m'ont été présentées avec ces menaces :

« Casse toi. Tu fais honte à tes racines en pactisant avec l'ennemi. Tu insultes notre histoire ! Casse toi, loin, ou c'est elle qui paiera. »

Je ne sais pas qui sont ces criminels exactement. Ils ont frappé plusieurs fois de manière très irrégulière, aléatoire, étouffée. Ils n'aiment personne sauf ce en quoi ils ont décidé de croire. Persécutés, martyrs, ils ne veulent pas voir l'Arménie évoluer. Soit disant pour sauver un patrimoine il font reculer la nation déjà si fragile.

« Vous avez vécu plus de 20 ans à Erevan, presque 10 à Paris et vous voici ici...vos proches doivent vous manquer ! »

Je pense à ma mère, que j'espère entourée malgré tout. Je pense à mes sœurs, effrayées, résignées. Je pense à mon frère...partisan du groupe extrémiste.
Enfin je pense à celle que j'ai aimée, épousée. Restée à Paris parce que j'ai prétexté avoir besoin de temps, d'une pause, de distance...

La session se termine bien, les étudiants sortent les guitares et nous chantons quelques morceaux. U2, Ed Sheeran, Coldplay.

Aujourd'hui je suis intervenant à l'université de musicologie et certains soirs je suis chanteur. Je me reconstruis doucement, indécis, en quête de repères.

✘ Pseudo : écrire ici
✘ Âge : Toujours autant TT
✘ Pays : France
✘ Comment as-tu connu le forum ? : Mag’
✘ Premières impression sur le forum ? :
✘ Scenario? : Non
✘ Multi compte ? : Yah ! Un petit DC que je mets de côté
✘ Présence sur le forum Autant que possible surtout après les exam’
✘ Petit coup de pouce ? :

Code:

✘ Patrick Fiori → [url=ne rien écrire]Arev Yeram[/url]