If it's you and me right now That'd be alright ♦ Angelo

Je n'ai pas vraiment de souvenirs de mon enfance, alors bonne ou mauvaise c'est là toute une histoire. Cette phrase commence à soulever quelques questions en vous n'est ce pas ? Si je vous dis que j'ai perdu mes parents à huit ans ça en soulève d'autre encore. Ce que je me souviens c'est des décorations de l'hôpital, ce grand bâtiment clair avec des sapins, des rubans rouge, d'autres dorés. C'était les fêtes de fin d'années et je venais de me réveiller d'un sommeil de trois jours suite à un crash d'avion. J'ai supposé, tout comme les médecins à cette époque, que ma famille et moi étions parti pour profiter des vacances de Noël. On n'avait pas vu le destin tragique de ce séjour arriver. A mon réveil j'ai eu du mal à parler, je ne savais pas où j'étais et ce qui se passait. Plus tard on m'expliqua que j'ai eu un trauma qui à provoquer une amnésie partielle, d'où le fait que je ne me souviens de mes parents qu'a travers les photos qu'on me présente d'eux. Je les ai connus assez longtemps pour les reconnaître comme ça, mais pas assez pour me souvenirs des moments passés ensemble. Après quelques semaines d'hospitalisation pour mon trauma et de multiples fractures, une dame s'occupa de moi. Je remontais pour la première fois dans un avion et étrangement je n'avais pas peur. J’appréhendais juste la suite des choses. Elle m'emmenait en Italie, chez ma grand mère, la seule famille qui me restait. Mon grand père était décédé quelques mois avant sa fille, ma mère. J'avais donc l'impression de rappeler sans cesse ces tragédie à cette pauvre vieille dame déjà bien fatiguée par le temps. Je n'osais pas rester trop longtemps avec elle, un moment ou à un autre elle commençait à pleurer en me disant que j'avais les yeux de ma mère. Je lui faisait de la peine et je n'aimais pas ça. Elle subissait déjà beaucoup, comme elle n'avait plus d'argent pour vivre comme avant, on lui pris ses biens et elle n'eut d'autre choix que de trouver un petit appartement dans un quartier sale et mal famé.

J'entrais enfin au collège, là je me fis beaucoup d'ami dont un -Lisandro- qui devint mon meilleur ami. Chaque fin de semaine on partait faire un tour avec son grand frère. Il était obligé de nous traîner avec lui sinon il ne le ferait pas, il était trempé dans des histoires pas nette et fréquenter de drôle de personnages. Ce milieu sombre dans lequel il travaillait et nous faisait complice chaque vendredi devint comme une seconde famille. On s'amusait bien. Comprenant ce qui se tramait bien que très affaiblie par sa maladie, ma grand mère appela la dame qui s'était occupé de moi. Elle expliqua la situation, ce que j'allais devenir si j'allais continuer comme ça et elle demanda enfin qu'une solution soit trouvé rapidement. Elle n'aura cependant pas le temps de me voir changer puisqu'elle rendit l'âme deux jours plus tard. La dame me laissa assister à ses funérailles. Je m'approchais une dernière fois d'elle dans cette immense boîte en bois et je ne pouvais m'empêcher de penser que tout ça était de ma faute. Cette pensée me hanta jusque dans l'avion.

Arrivé aux Etats-Unis on me placa dans une famille qui avait l'habitude des adolescents de mon genre. Et ce fus le début d'une longue suite de famille et de centre. Personne ne voulait de moi, j'étais un vrai trouble fait. J'avais quitté l'Italie avec des remords de ne pas m'être occupé de ma grand mère, maintenant je n'avais plus d'attache et je ne me gênais pas pour dépasser les limites. Ce n'est pas ce qu'on aurait voulu de moi, je le sais bien, mais c'était plus fort que moi. J'avais pris cette mauvaise habitude. Ce n'est qu'à la majorité que je commençais à changer légèrement, je pris en maturité surtout. Je me remettais plus facilement en question, réfléchissait à ce que je faisais ou disait. Je devenais aussi beaucoup plus malin du coup. Enfin qui dit majorité dis indépendance. On ne m'avait jamais voulu nul part, alors on allait me sortir avec plaisir. Mais j'ai insisté lourdement pour rester une année supplémentaire. Prétextant que j'allais me calmer, que j'allais trouver un travail, passer le permis et m'acheter une voiture. De toutes ces conditions il n'y a que le travail que je ne remplis pas lorsque la date butoir arriva.

Ce qui arriva, arriva donc : on me sorti avec joie. Démuni de tout, je ne savais plus quoi faire, comment me nourrir, comment me trouver un logement, etc. J'ai donc dormi dans ma voiture quelques mois, pour manger je squattais souvent chez des amis où je volais discrètement quelques boîtes qui pouvait tenir quelques temps afin que je ne crève pas. Ces personnes là se rendirent vite compte de ce que je faisais et me claquèrent la porte au nez. Ce n'était que justice, j'aurai du être honnête avec eux. Un jour je rencontrais une jeune femme qui me proposa un squat. J'avais besoin d'un toit et donc je ne pu refuser. Depuis j'habite avec elle est quelques autres personnes, dans l'ensemble on s'entend bien. Une de mes amies qui m'avait tourné le dos décida de faire marche arrière et de m'aider un peu. Elle m'informa sur un poste de serveur à pourvoir dans un bar miteux. Je dois avouer que sa démarche me toucha, surtout avec mon caractère de merde et mes mauvaises habitudes, elle n'avait pas à faire ça. Je la remerciait mille fois avant d'aller postuler. A l'instant où je suis rentré dans ce bar j'eu envie de vomir, je comprenais pourquoi ce poste était à pourvoir, l'endroit était peu fréquentable mais à cette heure ci matinale le vomi de la veille remontait aux narines et piquait fortement. Je ne pouvais pas me défiler, mon amie avait été très gentille de me proposer ce plan et je dois dire que je n'avais pas la possibilité de craquer sur un travail. Je postulais et sans même demander de Cv ou quoique ce soit d'autre il m'engagea. Me prenant une journée en essaie pour remplacé une de ses serveuses qui n'avait pas pu venir ce jour là. Et me voila donc serveur, sans attache réelle ou presque. Oui en effet, il y a quelques mois j'ai appris qu'une de mes ex a accouché d'une fille, ma fille. Droguée jusqu'à la moelle, elle ne peut pas s'en occuper et je refuse de la laisse entre les mains d'un centre. Alors voila mon grand secret, cette petite bouille.