Passer une soirée avec une amie bostonniene... (pv Angela)

Alors que j'étais tranquillement rentrée à la maison après une bonne journée de travail et que je m'étais posée devant ma console de jeu, une pensée aussi soudaine qu'imprévue m'avait traversé l'esprit alors que mes yeux s'étaient rivés sur mon portable, placé sur la table basse. Je passais mes soirées seule, en temps normal, mais je savais qu'un peu de compagnie ne me faisait jamais de mal, alors j'avais prit l'initiative d'une façon spontanée de contacter Anthony. Ami de longue date, ou du moins depuis mes années passées à Boston où nous avons fait connaissance, j'avais bien envie de le revoir.
Après l'avoir contacté et lui avoir assuré que je gérais parfaitement du côté du diner -ou plutôt surtout du côté du dessert-, je n'ai eu qu'à lui donner mon adresse pour en suite l'entendre confirmer mon invitation, ce qui me laissa échapper un large sourire derrière mon téléphone.

Une fois après avoir raccroché, j'éteins rapidement la télé et range un peu ce qui traine sur la table basse, avant d'aller très rapidement me refaire une beauté. Hors de question de recevoir quelqu'un alors que je suis toujours en estrasses du boulot et que j'ai les traits fatigués. Je me change alors et revêt l'une de mes robes d'été favorites afin d'être un minimum présentable. Quelques bijoux, une retouche maquillage et coiffure, et des escarpins, puis je sors de la salle de bain et m'attelle à préparer l'ingrédient clé de ce que j'avais prévu pour le dessert, l'une des seules choses en matière de cuisine que je sais faire à merveille : Les poires mentholées. Trempées dans du sirop de menthe et accompagnées de glace au chocolat et de chantilly, il n'y a rien de meilleur ! Sauf le beurre de cacahuètes, éventuellement.
Ceci fait, je vais par la suite dans le salon préparer un apéritif. Rien de bien excitant, rien que quelques amuses-gueules. J'aurais très bien pu m'en passer, mais je n'aime pas faire les choses à moitié. Alors quand je reçois, je fais ça bien ! Posant le tout sur la table basse, je m'assure cependant que ni Dax ni Charly ne soit tenté de venir voler un petit quelque chose.

Je n'ai pas eu à attendre bien longtemps après tous mes préparatif que la sonnette se fasse entendre et que Dax manifeste sa surprise et son interlocution par des aboiement immédiats. Je me dépêche de le faire taire, et vais de ce pas ouvrir la porte, tout en ayant un large sourire ancré sur le visage. Et il ne fait alors que s'agrandir lorsqu'Anthony parait sur le palier, une bouteille de whisky à la main. D'un rapide coup d'oeil je remarque rapidement l'étiquette qui m'apprend alors qu'il s'agit d'un pur écossais. L'attention me touche, mais je ne m'y attarde pas pour le moment. L'élégance dont cet ancien sportif fait preuve ne m'échappe pas non plus, et une myriade de souvenirs de notre rencontre à Boston m'envahie, alors que je m'avance pour le saluer, d'un pas encore hésitant cependant.

"Bonsoir," dis-je alors d'un ton enjoué. "Tu vas bien ?"

Mon sourire est sans limite, cela me fait beaucoup de bien de le revoir. Nous étions de très bons amis à Boston, et c'est d'ailleurs toujours le cas ici à New York, bien entendu. Néanmoins je ne le fais pas attendre trop longtemps et ajoute alors en me décalant pour le laisser passer  :

"Entre donc, fais comme chez toi."

Je m'assure rapidement que Dax se tient tranquille, afin qu'il n'y ai pas de problème de ce côté là. Sagement assis à mes côtés, il semble intrigué par la présence d'Anthony, inconnu pour lui, mais semble me faire confiance et ne bronche pas. Tant mieux, d'ailleurs, car si il avait mal réagit qui sait ce qui aurait pu arriver… Mais ne parlons pas de choses qui fachent.