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 I'm coming home. Tell the world that I'm coming home. [Sara'][Flashback]

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Swann J. Eberhart
We keep this love in a photograph...
Swann J. Eberhart

✔ INSCRIT LE : 25/07/2015
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I'm coming home. Tell the world that I'm coming home. [Sara'][Flashback] Empty
MessageSujet: I'm coming home. Tell the world that I'm coming home. [Sara'][Flashback]   I'm coming home. Tell the world that I'm coming home. [Sara'][Flashback] EmptyLun 27 Juil 2015, 07:04



I'm coming home. Tell the world that I'm coming home.
Sarabella & Swann
So many questions But I'm talking to myself. I know that you can't hear me any more, Not anymore. So much to tell you And most of all goodbye But I know that you can't hear me any more. It's so loud inside my head With words that I should have said. And as I drown in my regrets, I can't take back the words I never said.

Décembre 2013, Californie.

Le bruit des coups de feu et les cris. La confusion, l’agitation et puis une porte que l’on ouvre. La lumière éblouissante et un homme dont la silhouette se détache à contre jour. Tom. Se retrouver face à lui, tendre la main et le voir se faire égorger. Hurler et hurler encore.

La porte s’ouvrait sur ma chambre déjà éclairée par les petites lampes dispersées un peu partout dans la pièce – j’étais incapable de dormir dans le noir à présent – et mon frère se rapprochait pour me prendre dans ses bras alors que j’étais réveillée sans être vraiment sortie du cauchemar. J'avais du l'alerter avec mes cris, comme chaque nuit depuis mon retour. Il était le seul qui réussissait à me prendre dans ses bras dans ces cas là. Je pleurais dans ses bras alors qu’il parlait à voix basse pour essayer de m’apaiser. C’était toujours le même cauchemar. Je n’avais pas assisté à la mort de Tom. On m’avait dit qu’il avait été exécuté. On avait eu la décence de ne pas me préciser de quelle manière et depuis, chaque nuit, je l’imaginais se faire trancher la gorge ou se prendre une balle en pleine tête.
Et comme chaque nuit, j’avais fini par me calmer dans les bras de mon frère. Il était allé chercher un verre d’eau. Je refusais de prendre quoique ce soit pour dormir. Je comptais sur l’épuisement des nuits sans sommeils et perturbées par les cauchemars pour un jour parvenir à dormir d’une traite. Josh restait près de mon lit et ne quittait plus cette dernière jusqu’au petit matin. Au moment du petit-déjeuner, je lui répétais de retourner se coucher dans sa chambre quand il constatait que je m’étais rendormie mais il préférait rester. Je n’osais pas l’avouer mais c’était sans doute ce qui m’évitait de me réveiller à nouveau.
Je voyais l’inquiétude dans le regard de mes parents. Ma mère me servait à chaque repas une double ration que je peinais à avaler car mon estomac avait rétréci à force de manger très peu. Elle prenait soin de vérifier que je prenais bien les différents traitements pour les problèmes de santé que j’avais à cause des conditions de détention difficiles. Rien d’irréversible apparemment. Du moins physiquement. Mon père, très pudique depuis toujours se montrait incroyablement affectueux. J’aurais aimé réceptive à toutes leur délicates attentions mais je me retrouvais muette. Je pensais que je rattraperais tout le contact humain dont j’avais été privée pendant ces 8 derniers mois et pourtant je n’aimais pas cette montagne d’affection. C’était injuste pour eux qui avaient cru me perdre mais pour l’instant, j’étais comme une tortue qui se replie dans sa coquille et qui attend que l’orage passe.

Je passais les journées dans le silence. Régulièrement, la sonnerie du téléphone résonnait dans la maison et celui qui pétait vraiment les plombs à cause de ça était mon frère. C’était souvent des journalistes qui demandaient à obtenir un entretient dès que je me sentirais prête mais Josh avait beau leur dire de laisser tomber pour le moment, ils rappelaient dès le lendemain. J’avais pourtant fait ce qu’on m’avait demandé en arrivant sur le sol des Etats-Unis. J’avais répondu à quelques questions, debout sur le tarmac. Je pensais qu’ensuite on me laisserait du temps. J’étais rentrée en Californie mais les journalistes eux attendaient encore de moi que je parle. Sauf que je ne voulais pas.
Josh avait fini par débrancher le téléphone ce matin. J’étais là depuis 5 jours tout au plus. Il y a une semaine, j’étais encore dans ma petite pièce sombre au sous-sol avec pour seule entrée de lumière une fine ouverture sur le haut des murs. J’avais du mal malgré tout ce qui s’était passé, à croire que j’étais bel et bien libre. Libre physiquement mais pas mentalement. Je passais mes journées sur la terrasse, à observer le jardin sans vraiment le voir. J’avais tenté de lire un peu. La musique était la seule chose que je supportais et j’avais sans cesse un casque vissé sur les oreilles.
J’étais dans ma solitude, entourée de gens qui pourtant ne demandaient qu’à m’aider mais je m’étais tellement renfermée. C’était un mélange d’émotions qui me tourmentaient. La mort de Tom me hantait, la culpabilité d’être vivante et pas lui, me rongeait. On s’était promis de se retrouver à Paris, on ne pourrait pas honorer notre serment. Je n’avais pas encore pleuré sa mort. C’était bloqué là, dans ma poitrine sans que je puisse faire sortir cette douleur qui ressemblait à une bombe nucléaire qui ne se serait pas encore déclenchée. Je savais qu’elle allait tout dévaster sur son passage mais je ne savais juste pas quand elle exploserait.

Dans l’après-midi, casque vissé sur les oreilles, je n’avais pas entendu l’arrivée d’un invité dans la maison familiale. Quelques heures plus tôt, mon frère avait décidé d’appeler Sara. Il l’avait prévenue de ma libération lorsqu’il avait apprit la nouvelle mais se montrant déjà protecteur il lui avait promis de l’appeler quand il sentirait que j’étais prête à voir du monde. Habitué à croiser des soldats traumatisés de par son métier, il avait su avant tout le monde que mon retour serait tout sauf un chemin facile à emprunter. Mais il sentait que s’il ne trouvait pas de solution, je risquais de ne jamais sortir de ma prison mentale. Sara lui paraissait être la bonne personne. Et la perte d’Alana qu’elle avait traversée n’y était pas pour rien.
Mon frère venait donc d’accueillir Sarabella tout comme mes parents. Même si je ne pouvais pas les entendre, il avait prit soin de ne pas parler trop fort. « Elle est dans le jardin. Ça va paraître idiot comme ça mais elle a perdu beaucoup de poids. Je préfère te prévenir, maman a eu un sacré choc en la voyant. » Il se souvenait encore de la réaction de ma mère quand elle avait découvert ma silhouette qui n’avait jamais été très potelée encore plus amaigrie. « C’est pas la Swann qu’on connaît. Elle parle peu, elle ne parle pas de Tom. Ni de là-bas. Elle ne parle de rien. » Il ne voulait surtout pas que Sara se sente investie d’une mission. « Je pensais juste que ça lui ferait du bien de te voir. Même si tu n’en as pas l’impression au début, je suis sûr que ça lui fera du bien. » Et se trouvant idiot de réagir de façon si excessive, il préférait inviter Sara à le suivre jusqu’à la terrasse.
« Swann… » Il passait sa main devant mon visage et je tournais enfin la tête vers lui. Juste derrière lui, il y avait Sara et au moment où je la découvrais, il reprenait la parole. « Tu as de la visite ! Je vous laisse. » Il était retourné à l’intérieur de la maison et je m’étais levée.

Je restais un moment à regarder Sara, de la tête aux pieds puis très vite dans les yeux. Je ne m’étais pas encore rapprochée d’elle, laissant une distance de plusieurs dizaines de centimètres entre nous. Je sentais les larmes monter et buter contre mes paupières. J’étais surprise de cette montée d’émotion d’un coup alors que depuis mon retour je ne trouvais plus le mode d’emploi pour extérioriser mes angoisses, ma peine et ma douleur. Sarabella représentait le monde extérieur, celui dans lequel j’étais censé être de retour. Elle représentait la vie que j’avais avant mais aussi celle que je devais avoir sans Tom. Sans celui qui était parti en emportant mon cœur avec lui. Comment expliquer autrement cette sensation d’être une coquille vide depuis l’annonce de sa mort.

« Il est mort. » C’était comme un gémissement de douleur, une triste constatation. Le ton de la désolation et de l'impuissance. Toute ma douleur avait résonné en ces trois mots. La bombe nucléaire venait d’exploser dans ma poitrine et je me demandais encore comment je tenais debout. Peut être parce que je venais de tomber dans les bras de Sara, me raccrochant à elle pour ne pas m’échouer sur le sol. Et comme un enfant qui pleure sans retenue j’avais éclaté en sanglots dans les bras de ma meilleure amie. Pas comme un adulte qui lutte tout de suite contre les larmes et va se reprendre. Elle seule pouvait comprendre ce que je traversais. Elle seule avait vécu la perte de celui ou celle qui fait qu’on se sent enfin soi. C’était peut être pour ça que d’un coup, ma bulle avait éclaté. Un mal nécessaire pour commencer à aller mieux.
Ma mère avait observé la scène de loin, épiant sans être vue, et au moment où elle avait voulu venir consoler sa fille, mon frère l’avait retenue. Lui aussi était déchiré mais si Sara avait été le déclic, il ne voulait pas prendre le risque de mettre un terme à cette première démonstration de sentiments. Aussi déchirante soit elle.


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